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Stress…repères
STRESS, POINT de repère
Le STRESS n’est pas un phénomène nouveau. Il a toujours existé, intimement lié au processus de la vie et de l’évolution humaine. L’être humain subit le stress depuis des millénaires, et c’est même grâce au stress qu’il a survécu, l’obligeant à s’adapter à un monde en transformation constante.
Ce qui est nouveau, c’est la qualité du STRESS, devenu plus PSYCHOLOGIQUE et EMOTIONNEL que physique mais aussi plus néfaste et parfois plus meurtrier. La connaissance physio-pathologique du stress est également nouvelle et récente avec notamment les avancées technologiques dans l’exploration du cerveau humain.
C’est surtout les recherches du Canadien HANS SELYE qui vers 1930, a introduit le mot de STRESS pour décrire notre réaction à tous les évènements que nous vivons, aux agressions physique et psychologiques, aux émotions et aux contraintes, notre adaptation en somme à la vie et aux changements subits ou recherchés.
Or, ce qui caractérise la société d’aujourd’hui, c’est que le changement est permanent.
Le stress devient un phénomène social important : « L’homme et la femme moderne apprendra à maîtriser le stress ou il sera voué à l’échec, la maladie, la mort » concluait Hans Selye à l’issue du deuxième symposium international sur la maîtrise du stress, verdict sévère mais réaliste.
La transformation sociale est de plus en plus rapide et les outils de travail sans cesse modifiés et notre pouvoir d’adaptation est grand mais tout de même limité dans le temps. Les interactions sociales sont plus complexes aussi bien dans l’espace professionnel que dans la sphère privée et affective. Le stress est devenu plus raffiné, essentiellement psycho-émotionnel, remplaçant le stress physique des sociétés primitives ou celui de la survie.
Or, sur le plan physiologique, l’être humain a conservé les mêmes caractéristiques physiologiques que l’homme primitif qu’il était il y a plus de cinq cent mille ans.
Comment définir le STRESS :
Le Syndrome Général d’Adaptation ou SGA
D’un point de vue scientifique, le STRESS est défini par l’état manifesté par le syndrome général d’adaptation ou SGA.
Il y a stress quand il y a SGA et est STRESSEUR tout agent qui provoque un SGA. Celui-ci représente toutes les modifications non spécifiques, c’est-à-dire indépendantes du type de stresseur qui se développe dans l’organisme et dans le TEMPS, au cours de l’exposition continue aux attaques d’un stresseur.
Le SGA touche l’organisme tout entier : il correspond au syndrome de stress, c’est la réponse de l’organisme à l’agent stresseur et qui se traduit par un ensemble de modifications biologiques responsables des différentes manifestations symptomatiques fonctionnelles et organiques.
C’est grâce au SGA que nos divers organes, principalement les glandes endocrines et le système nerveux, nous aident à nous adapter aux modifications qui se produisent à l’intérieur et à l’extérieur de notre corps. La vie n’est rien d’autre qu’un processus permanent d’adaptation aux circonstances dans lesquelles nous vivons. Le secret du bonheur réside dans l’heureuse adaptation aux conditions constamment changeantes de notre environnement. La maladie, le vieillissement prématuré sont bien souvent la conséquence d’une adaptation mauvaise ou excessive.
Le SGA se déroule dans sa forme typique en trois phases
- Une réaction d’alarme ;
- Une phase de résistance ;
- Une phase d’épuisement ;
- Il n’est pas nécessaire que ces trois phases interviennent pour que l’on puisse parler de SGA. Seul un stress très grave aboutit à l’épuisement.
La plupart des efforts physiques ou mentaux d’adaptation, les infections et les autres stresseurs possibles, provoquent des modifications correspondant seulement à la première et deuxième phase.
Nous sommes d’abord en ETAT D’ALERTE et éprouvés, ensuite il y a une adaptation de l’organisme. Au cours d’une vie humaine normale, nous passons tous très fréquemment par ces deux première phases.
L’épuisement lui-même n’est pas toujours total et irréversible pour autant qu’il n’affecte que certaines parties du corps. La course à pied, par exemple, provoque un état de stress dans l’appareil musculaire et le système cardio-vasculaire et suite à cet effort l’épuisement surviendra. Mais cet épuisement est réversible ; après un bon repos l’organisme retrouvera son état normal.
Il en est de même pour la vision. Lorsque sortant de l’obscurité nous essayons de regarder le soleil, nous ne voyons d’abord rien puis nos yeux s’adaptent, mais ils ne tarderont pas à se fatiguer si nous continuons à fixer le soleil. Il s’agit ici du Syndrome Local d’Adaptation, SLA, il caractérise les manifestations du stress dans une partie limités du corps et est dû à l’action directe du stress sur un organe en l’occurrence l’œil.
Les activités intellectuelles, les situations psycho-émotionnelles obéissent aux mêmes lois du syndrome général d’adaptation.
Ce n’est que lorsque l’organisme est usé par une somme importante d’adaptation que l’on atteint le dernier stade d’épuisement du SGA. C’est la phase d’apparition des maladies d’adaptation et d’usure…
L’activité surrénale varie pendant les trois phases du syndrome général d’adaptation.
- La sécrétion des corticoïdes dans le sang monte en flèche pendant la réaction d’alarme.
- Elle retombe ensuite au niveau de la normal pendant la phase de résistance.
- Elle remonte à nouveau, souvent au-delà du niveau maximal, pendant la phase d’épuisement.
BON stress et MAUVAIS stress
Le terme stress recouvre deux situations différentes : l’une agréable, le BON stress, l’autre désagréable, c’est le MAUVAIS stress (ou détresse).
- Le BON stress, c’est tout ce qui fait plaisir, tout ce que l’on aime on qu’on accepta de faire avec harmonie avec soi-même, son environnement et sa propre capacité d’adaptation. C’est le stress de l’accomplissement de SOI.
La joie, la réussite, l’amour, l’affection, le travail créateur d’un artisan ou d’un artiste… sont autant de bon stress, stimulateur, encourageants, source de bonheur, de bien-être et d’équilibre. - Le MAUVAIS stress, c’est tout ce qui déplaît, tout ce que l’on fait contre son gré, en contradiction avec soi-même, son entourage et sa propre capacité d’adaptation.
La tristesse, la peine, l’échec, les mauvaises nouvelles, la maladie, les contraintes, l’absence de liberté, les frustrations… sont autant de mauvais stress, source de déséquilibre, de troubles psychosomatique et de maladies d’adaptation.
Dans les deux cas, dans les deux cas il y a réponse biologique d’adaptation et sécrétion d’hormones d’adaptations.
Face à toute émotion, toute agression, bonne ou mauvaise, nos glandes sécrètent des hormones d’adaptation. Cette sécrétion est la même pour tout le monde, mais son utilisation harmonieuse ou dysharmonieuse est variable et dépendra du psychisme de l’individu qui en fera un bon ou un mauvais stress.
Comme le dit le Pr. Han Selye : « Ce qui est important ce n’est ce qui nous arrive mais la manière dont on le prend. »
Accompagnement parental
Accompagnement parental, Approche systémique et psycho-éducative
Cet article est tiré d’une étude réalisée sur la question de la parentalité aux Etats-Unis. Un sujet d’actualité et particulièrement sensible pour de nombreux parents. Des questions se posent pour le parent. Quel modèle éducatif adopter qui correspond au mieux à nos au valeurs? Quelles attitudes observer à l’égard des enfants et adolescents? Les frontières entre le monde des enfants et des adultes sont de plus en plus floues? Comment poser des limites, alors que l’autorité parentale vacille?
Bonne lecture…
Résumé : L’approche psycho-éducative est fondée sur la littérature scientifique et sur les résultats de recherche accumulés ces dernières années en psychologie du développement et en épidémiologie. Elle met en avant le lien entre les pratiques parentales et un nombre considérable de problèmes de santé (mentale et sociale) tels que les troubles de comportement (trouble des conduites, comportements violents, comportements anti-sociaux, addictions, problèmes alimentaires), l’obésité, les accidents de la vie courante, les problèmes cardio-vasculaires, les troubles musculo-squelettiques
L’approche psycho-éducative pour accompagner les parents dans leur fonction parentale.
- Objectif : prévenir les problèmes psycho-sociaux et promouvoir la santé (mentale)
- Comment : par l’apprentissage de nouvelles pratiques éducatives
Pourquoi soutenir la fonction parentale
L’accompagnement parental par l’approche psycho-éducative de la parentalité s’appuie sur les résultats de recherche accumulés ces 30 dernières années. L’influence de la qualité des interactions parent-enfant sur le développement social, cognitif et émotionnel de l’enfant a été démontrée par de nombreux travaux.
Les premières années de vie et les expériences relationnelles précoces déterminent particulièrement le fonctionnement ultérieur de l’enfant. « Plusieurs recherches récentes en neurophysiologie soulignent l’importance des soins parentaux sur le développement du cerveau de l’enfant au cours des premières années de vie ».
Ainsi, les mécanismes physiologiques, comportementaux et psychologiques qui se construisent durant les premières années et orientent l’enfant toute sa vie sont largement des interactions parent-enfant.
De nombreuses études mettent en évidence l’impact des pratiques parentales sur le développement de l’enfant et plusieurs auteurs considèrent la parentalité comme un des principaux déterminants de la santé physique et mentale de l’adulte en devenir.
Les pratiques parentales sont ainsi associées à un nombre important de troubles psychiques : trouble oppositionnel, trouble des conduites, addictions, problèmes de comportements alimentaires ; de troubles physiques obésité, accidents, problèmes cardio-vasculaires ; et de problèmes sociaux : délinquance, criminalité, toxicomanie, comportements antisociaux, absentéisme scolaire, échec scolaire, maltraitance, grossesse adolescente. Les relations parentales jouent aussi un rôle protecteur essentiel durant l’adolescence.
La National Longitudinal Adolescent Healthy Study menée aux Etats-Unis montre que « l’influence des pairs est la raison principale pour initier des comportements problématiques. A contrario, un environnement familial positif (par exemple : liens affectifs, supervision parentale, valeurs familiales prosociales) est la raison majeure pour que les jeunes ne s’engagent pas dans des comportements à risque tels que l’abus de drogues, la délinquance et les pratiques sexuelles à risque . Les attitudes et pratiques parentales positives (accordage affectif et chaleur, empathie et capacité à répondre adéquatement, consultations chez un professionnel, fréquentes activités en commun, organisation du temps de l’enfant et discipline constructive sont des facteurs protecteurs des troubles de comportements chez l’enfant et l’adolescent. De fait ces attitudes sont corrélées à une meilleure estime de soi, de meilleurs résultats scolaires, de plus grandes compétences sociales et un plus faible niveau d’anxiété et de dépression.
Ainsi certaines pratiques parentales représentent des facteurs protecteurs essentiels et ce, d’autant plus en fonction des différentes périodes : enfance, préadolescence, adolescence, jeune adulte. L’accordage affectif, l’empathie, la sensibilité, l’écoute des besoins. Aussi, la capacité à y répondre positivement seraient des attitudes particulièrement déterminantes durant la petite enfance. La régulation des comportements, une discipline constructive et des renforcements positifs joueraient un rôle crucial durant l’enfance. Un accompagnement parental aurait particulièrement de l’impact durant l’adolescence. A tous les âges, les pratiques parentales protectrices impliqueraient de la chaleur, un soutien affectif, une absence d’hostilité ou de rejet, la capacité de résolution de problèmes et de conflits et un niveau de contrôle appropriés. Ces comportements protecteurs qui permettent de réduire des problèmes de comportements sont néanmoins indépendants des autres facteurs de risque.
L’accompagnement parental permet de réduire un nombre important de problèmes affectifs et comportementaux chez les jeunes, d’améliorer la santé psychosociale des mères en diminuant en particulier leur niveau d’anxiété et de dépression et en augmentant leur estime de soi de limiter les pratiques parentales problématiques : discipline coercitive, relations conflictuelles…
Deux des stratégies les plus efficaces visent à améliorer les interactions parent-enfant. La première concerne l’apprentissage d’habiletés de communication affective en formant les parents à l’écoute active, à la régulation des émotions de leurs enfants et à la communication positive. La seconde stratégie porte sur la mise en place d’interactions positives entre parent(s) et enfant(s).
Accompagnement, soutenir la parentalité
Dans le cadre de cette approche, l’accompagnement parental visant à soutenir la parentalité se présentent sous la forme de “programmes”. Il s’agit d’interventions structurées de court ou moyen terme qui aident les parents à faire face au développement émotionnel et comportemental de leurs enfants. Il vise à améliorer les pratiques parentales et le fonctionnement familial. Favorise la communication parent-enfant, et l’acquisition de nouvelles habiletés parentales.
Les approches théoriques sur lesquelles ils se fondent : approche comportementale, approche systémique, approche humaniste…
Les dimensions de la parentalité visées : la communication parent-enfant, la discipline, la résolution de problème, le sentiment d’appartenance et d’efficacité parentale…
Accompagnement parental à domicile
Dans le cadre d’interventions fondées sur l’accompagnement parental à domicile, le professionnel se rend au domicile et peut proposer un soutien éducatif, une formation aux habiletés parentales, du counselling. Ce type d’accompagnement cible les familles d’enfant jeunes (de 3 à 6 ans) et s’adresse généralement aux familles en difficulté ou à risque (jeunes mères, milieux socio-économiques défavorisés, mères souffrant de toxicomanie, père absent, crise conjugale chronique…). « Les visites à domicile ont démontré des effets à long terme sur la manifestation de conduites agressives, les activités de délinquance et des facteurs de risque dans de nombreuses études » . Il semblerait, cependant, que l’efficacité de cette stratégie de prévention soit dépendante de la durée de l’intervention, du type d’approche professionnelle impliqué et du contexte du moment.
Le programme de visites à domicile validé le plus célèbre est l’Elmira Home Visitation Study.
Une évaluation sur 15 ans après l’intervention a permis de mettre en évidence des résultats intéressants aussi bien au niveau de la mère que du jeune. Les enfants présentent moins de comportements antisociaux (moins d’arrestations, moins de condamnations, moins de fugues) et moins de consommation d’alcool et de tabac. Le programme Elmira a ensuite été réalisé dans d’autres régions des Etats-Unis (Memphis) (Kitzman, 1997). Une adaptation de ce programme est actuellement en cours en France (programme CAPEDP, Hôpital Bichat-Claude-Bernard et Etablissement Public de Santé Maison Blanche), et en voie d’implantation dans plusieurs pays (Canada, Pays-Bas).
Troubles de la fonction parentale
L’accompagnement parental et le soutien à la fonction parentale peut aussi représenter une démarche de prévention pour acquérir les bons réflexes. Il vise à prévenir des troubles psychiques tels que le trouble des conduites ou des comportements problématiques (violence, consommation de drogues…) et s’adresse aux parents et à des enfants et adolescents âgés de 3 à 16 ans. Cette dimension parentale est généralement présente dans des programmes sélectifs (jeunes à risque du fait de facteurs environnementaux, sociaux ou familiaux) ou indiqués (jeunes présentant des facteurs de risque individuel ou/et manifestant des premiers symptômes). Des visites à domicile: renforcement des habiletés apprises, soutien parental, aide face aux différents problèmes et événements de vie, d’apprentissage. Le niveau 5 de l’accompagnement parental (8 à 10 consultations) vise à développer des habiletés parentales dans différents domaines et à améliorer les interactions parent-enfant. Il cible les familles dont les problèmes de parentalité sont couplés à d’autres difficultés comme les conflits conjugaux, dépression d’un parents, perte de l’autorité parentale et de repère. Il s’agit d’interventions soutenues avec des modules qui comprennent des visites à domicile favorisant l’apprentissage de nouvelles pratiques parentales, la régulation des émotions, la gestion du stress et des conflits. Plusieurs études d’efficacité de l’accompagnement parental ont été menées et ont montré des résultats positifs : diminution des problèmes de comportements chez l’enfant, amélioration des interactions parent-enfant, augmentation du sentiment d’efficacité parentale.
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Thérapie brève stratégique
La THÉRAPIE BRÈVE STRATEGIQUE
l’Ecole de Palo-Alto
La Thérapie brève, également appelée stratégique, n’est pas simplement une pratique du champ de la psychothérapie. C’est une véritable école de pensée qui étudie “comment” les hommes et les femmes se raporte à la réalité. Ou plus encore “comment chacun de nous entre en relation avec soi-même, avec les autres avec le monde que nous percevons et à laquelle nous réagissons. L’hypothèse de base est que la réalité , pathologies et problèmes compris, est le fruit de l’interaction entre les points d’observation adopté, les instruments utilisés, et le langage dont nous nous servons pour communiquer cette réalité. Il n’existe pas de réalité “vraie”, mais autant de réalités possibles qu’il y a d’interactions différentes possibles entre sujet et réalité. De cela, dérive que quelque condition que nous nous trouvions, malade ou en bonne santé, ce sera le produit d’une relation active entre nous-même et ce que nous vivons. En d’autres mots, chacun construit la réalité qu’ensuite il subit.
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La thérapie stratégique est une intervention thérapeutique d’ordinaire brève, orientée vers l’élimination des symptômes et la résolution de problème présenté par le patient (client). Cette approche n’est pas une thérapie comportementaliste, mais un recadrage modifiant la perception de la réalité et des réactions du client…
De ce point de vu e, le recours à des notes ou à des informations sur le passé ou l'”histoire clinique” du sujet représente seulement un moyen de mise au point des meilleures stratégies de résolution de problème actuels, et non une procédure thérapeutique comme dans les formes traditionnelles de psychothérapie…
En pratique, le thérapeute repère les tentatives de solution qui chronifient ou aggravent le problème de son patient et il prescrit des tâches soit au patient soit à ses proches, pour permettre au système de découvrir d’autres ressources. L’une d’elles va enfin permettre le changement.
D’un point de vue historique, cette thérapie orientée vers la solution s’inscrit dans le courant de pensée et de recherche ayant pris le nom de la ville de Palo Alto en Californie, à partir de 1950. La formation de cette école trouve sa source dans les conférences Macy (source également du mouvement Cybernétique).
Gregory Bateson Peu après, au début des années 1950, l’anthropologue Gregory BATESON développe avec Jay HALEY (qui s’est largement inspiré de sa longue observation du travail de Milton ERICKSON), John WEAKLAND et Don JACKSON la théorie de la “double contrainte” (double bind) qui envisage la maladie mentale comme un mode d’adaptation à une structure pathologique des relations familiales. Cette théorie provoque un bouleversement des conceptions psychiatriques traditionnelles et contribue au développement de la thérapie familiale.
Alors que les psychothérapies traditionnelles focalisent leurs efforts sur la recherche des origines des difficultés psychologiques, les approches systémiques et stratégiques s’intéressent à la façon dont les problèmes se manifestent dans le présent, et utilisent le contexte de vie actuel des patients pour les résoudre.
Fondées sur les nouvelles recherches en communication, les thérapies « brèves » cherchent à soulager la souffrance
psychologique le plus rapidement possible en amenant les patients à faire des expériences nouvelles qui leur permettent d’affronter le présent et l’avenir de façon plus sereine.
Approche centrée sur les difficultés centrales vécues dans le présent par les patients, la thérapie brève accorde cependant une grande attention aux aspects cognitifs de ces difficultés ainsi qu’aux réactions de l’entourage du patient. On a en effet constaté que ces dernières peuvent bien souvent contribuer à la genèse et au maintien des problèmes psychologiques, mais aussi à leur résolution.
Thérapie brève centrée sur la solution
Dans la lignée de la thérapie brève centrée sur la solution, les séances explorent vos tentatives de solutions restées sans amélioration de la situation. Pour la thérapie brève, ces solutions non seulement elles sont inefficaces mais contribuent à maintenir le ème qui vous amène en consultation. L’approche du problème est global, explore les relations entre la personne et ses différents réseaux d’appartenance: familiale, sociale, professionnelle et le comportement qui pose problème. Plus qu’une technique de communication efficace, la thérapie brève se présente comme la possibilité d’effectuer un changement. Le thérapeute pousse plus loin le “client” afin de réaliser les changements intérieurs attendus.
De cela, dérive que quelque condition que nous nous trouvions, malade ou en bonne santé, ce sera le produit d’une relation active entre nous-même et ce que nous vivons. En d’autres mots, chacun construit la réalité qu’ensuite il subit.
La thérapie Brève est une intervention thérapeutique orientée ver l’élimination des symptômes et la résolution de problème présenté par le patient (client). Cette approche n’est pas une thérapie comportementaliste, mais une série de recadrages modifiant la perception de la réalité et des réactions du client…
De ce point de vue, le recours à des notes ou à des informations sur le passé ou “l’histoire clinique” du sujet représente seulement un moyen de mise au point des meilleures stratégies de résolution de problème actuels, et non une procédure thérapeutique comme dans les formes traditionnelles de psychothérapie…
En pratique, le thérapeute repère les tentatives de solution qui chronicisent ou aggravent le problème de son patient et il prescrit des tâches soit au patient soit à ses proches, pour permettre au système de découvrir d’autres ressources. L’une d’elle va enfin permettre les prémisses d’un changement significatif qui avec le temps s’amplifiera vu les bénéfice qu’il procure au système relationnel.
D’un point de vue historique, cette thérapie orientée vers la solution s’inscrit dans le courant de pensée et de recherche ayant pris le nom de la ville de Palo Alto en Californie, à partir de 1950. La formation de cette école trouve sa source dans les conférences Macy (source également du mouvement Cybernétique).
L’Hypnose Ericksonienne
Jay Haley , thérapeute de l’Ecole de Palo Alto a centré son étude de l’Hypnose ericksonienne sur son aspect interactionnel, voire quasi systémique du Mental Research Institut ( l’Ecole de Palo-Alto).
Qu’est-ce que l’hypnose ? Nous connaissons le phénomène, les appareils médicaux nous montre les spécificités cérébrales de cet état. Nous savons depuis bien longtemps l’utiliser, sous diverses formes, nous commençons même à comprendre comment les mots peuvent agir sur le corps et l’esprit…
Toutes les techniques d’hypnose visent à produire un état modifié de conscience chez la personne, les différences sont dans les manières d’arriver à ce but , dans l’esprit avec lequel est faite l’intervention hypnotique et dans l’objectif global visé de cette intervention.
L’Hypnose éricksonienne se définie comme étant à la fois un état particulier de conscience et l’ensemble des techniques utilisées pour parvenir à cet état de conscience.
Pour Milton Erickson (1980) Un état de conscience dans lequel vous présentez à votre sujet une communication, avec une compréhension et des idées, pour lui permettre d’utiliser cette compréhension et ces idées à l’intérieur de son propre répertoire d’apprentissages.